Alliance de gauche de Saxon

L’alliance de gauche souhaite remettre un pied, voire 2, au sein du conseil communal de Saxon. Le but est de renforcer l’esprit démocratique et d’augmenter la représentativité de toute la population (les femmes et l’électorat de gauche notamment). Beaucoup se demandent qui pâtira de ce potentiel retour.
Notre position est claire : nous ne nous battons contre aucun parti, chacun ayant sa place dans l’exécutif communal. Il ne serait pas judicieux de voir disparaitre le PDC, première force au niveau cantonal. Les liens avec le parlement et l’Etat du Valais pourraient s’en retrouver amoindris. Le PLR a également toute sa place dans cet exécutif et les conseillés sortant n’ont pas démérité. On peut d’ailleurs en dire de même du parti majoritaire, qui a su stimuler des projets intéressants, valorisants la commune. Nous ne sommes donc pas non plus des anti-msi-cli.

Le problème se situe au niveau de la prédominance d’un parti, quel qu’il soit, sur les autres. Lors du débat en direct sur télésaxon, le conseiller communal Hugo se vantait de l’harmonie générale régnant au sein du précédent conseil. Il en tenait pour preuve le fait qu’aucun objet n’avait été voté par le conseil, l’unanimité générale régnant parmi les élus. Un beau monde, ou chacun avance, main dans la main, survolant le cœur joyeux les pénibles débats d’idée et le terrible… vote.

Rembobinons la bande… Pas de vote ? Unanimité générale ? Ces mots, loin de me rassurer, m’inquiètent. La démocratie demande que chacun soit écouté. Que les objets soient décidés en transparence. Le vote en est un gage. Il permet de savoir, de manière consignée dans un procès-verbal, qui a proposé un projet et qui l’a accepté. Les propositions d’amélioration du fonctionnement de la commune s’en retrouvent stimulées et la voix de chacun est entendue.

La Suisse est un pays qui fonctionne, dans ses exécutifs, de manière consensuelle, et ça marche. Nous croyons fermement en la démocratie et en la force du consensus. Le consensus n’est aucunement l’absence de débat, mais le fait de trouver ensemble le dénominateur commun qui permet d’avancer pour le bien de toutes et tous. Dans une majorité absolue, cet effort n’est plus nécessaire. Et c’est bien dommage.

Myriam Darioli Bongi
Candidate au conseil communal
ADG- les verts